mercredi, août 15, 2007

Allez viens.

Courons.
Jetons nos pieds loin de leurs cous, on ne sait pas sous quelle couleur l'asphalte éclate. Crions nos yeux à bord des verres entassés là, ébréchés, presque toxiques mais tellement vides. Revenir. Lever nos poings à l'instant qui refuse de partir mais qui s'est pourtant bien cassé la gueule. Jouer des restes de préludes malgré l'appel d'un épilogue. Allez viens, y'à qu'à faire semblant de rien. Juste un peu fermer les yeux, rien qu'y croire un tout p'tit peu. On n'y croit pas du tout mais on se crève les yeux quand même, paraîtrait qu'on rêve mieux quand ils se ferment.

mercredi, août 01, 2007

Abus.

Il y aura de l’intense. De l’intense, puis de l’abstrait. Vulgairement étalés sur les miroirs que nos poings auront envisagé de briser, laissant la place aux larmes, alors on écrira plutôt la suite, vulgairement étalés sur nos miroirs embués, point. Il y aura du presque éternel, si suffisamment longtemps nos yeux se ferment et s’illusionnent, si suffisamment fort à vrai dire, pourquoi ne pas refabriquer les mêmes poupées les yeux fermés.

Il y aura les planches, de celles qui craquent d’avoir trop peu servi avant de prendre l’eau, d’avoir trop peu senti tanguer les matelots ivres valsant au port avant de subir malgré elles les tempêtes du plein océan. Mais au bout de nos doigts, le dangereusement chronique aura choisi de s’entasser jusqu’à l’automne, et s’il ne tombait pas avec les feuilles, virgule comment le sentir craquer lui aussi sous nos pieds. Les doubles fenêtres s’obstinent, fenêtres ouvertes sur nos inconscients bien plus maladifs que ce que le mode d’emploi nous avait laissé croire.

L’entre-deux d’une situation cassée d’embruns, vaguement dramatique et moyennement durable, absolument critique en vérité. Rayer tant bien que mal les depuis quand oui mais jusqu’où mais tu sais bien petit, on refuse de savoir. Comme si notre froideur presque instinctive allait servir à quelque chose. Mais pourquoi faire en sorte que tout crisse aux alentours, quand même les plus amoraux finissent par tomber là, dessous, à côté de nos cendres.

Les fonds de cale n’étaient qu’histoires de point de vue, regarde un peu comme l’inachevé nous torture, regarde comme il se dresse contre le vent de ceux qui, pause. A croire que l’artistique achèvera d’éteindre nos yeux déjà transis de solitude. On court contre les incidents émotionnels, on court tant bien que mal mais au bout du vertige que faire, où cacher nos sentiments déchirants, ceux qu’ils se sont par la suite amusés à déchirer. Il ne restera que la prose, celle qui n’en sera même plus. Dévoilement pathétique de tout ce que l’on est encore capable de ressentir, et même plus tout à fait capable d’écrire.