samedi, janvier 19, 2008

Inexacte.

L’inexactitude des regards, sensuels, sexuels, mais non des regards simplement, l’inexact. Me parlez pas d’violence, c’est trop criant. La violence me brûle toujours tout de l’intérieur, alors vos coups à vous, merci. Epargnez-moi, chacun son ventre, chacun ses heures, vos violences n’ont pas le droit de s’insinuer dans les miennes. Dit-elle.

L’inexacte amplitude des princes bordés de noir, des princes tout court, pas ceux d’la mélancolie hein, non, ceux-là, ils m’ensorcèlent, critique. Critique ou presque dramatique, le noir. En altitude il faut courir pour pas tomber, courir vite et sans regarder. Ben ouais parce que si j’croise un d’vos regards vicieux et méprisables, si j’vous croise si j’vous dévoile, stop.

Je tombe. Fond de cale. L’histoire dit on croise les bras la nuit on serre les poings le jour, recroquevillé on chante, tout court. Variations sur scène on ne déchante qu’absolument, coulisses. Les mots que j’avais avalés, mais vous savez sans faire exprès, les mots étaient revenus à genoux sur les graviers, ils m’avaient fait d’la peine avec leur grand air éperdu.

Mais j’ai rien dit j’les ai tous chopés un par un, en file indienne contre le mur, j’les ai chopés les mots, puis je m’entraîne, même si un jour quelqu’un finira bien par les fusiller brut. Le mec au sourire artistique les a tous fait revenir d’un coup, ils s’arrêtent plus depuis ses lèvres, ils s’impressionnent, les mots.

C’est de l’inexacte altitude puisqu’un roi n’est jamais roi qu’la nuit, le noir, et l’idéal l’emporte haut la main, un partout, ou plutôt non, plus rien nulle part. Du dramatique artificiel découd nos yeux cramés, du dramatique mais attendez, on n’est pas des artistes nous, on est des ivresses personnelles et on s’absente, souvent. Du cœur des autres, notez, on s’absente.

L’imprécis les abîme, mutilés, l’imprécis bouffe leurs navires et sauve la mer, pardon. Outrageusement close, l’ardoise coupe et casse et blesse, l’ardoise tombe et la fracture n’est plus en l’air. La mer est sauve et nos voiliers sont en partance au bord du jour. Ils souffrent, nos voiliers, ils souffrent et même l’altitude leur crache dessus, exacte.

Les cœurs sombrent et leurs trônes s’effritent, j’m’en fous les princes dansent au-dessus de l’eau, j’leur appartiens mélancolique, et dramatiques ils me déchantent, les princes.

dimanche, janvier 06, 2008

Sol.

Détrompez-vous c’est pas d’la régression, ici, c’est de l’insoutenable. L’insoutenable on le connaît, on finit par arrêter d’le dessiner puis j’ai qu’un feutre noir qui sent le feutre noir, pas assez classe pour de l’émotionnel, pas assez classe j’vous dis, le mode indélébile. La régression c’est bien autre chose, un truc vaguement théorique vaguement conceptualisé, moi j’y comprends rien à tout ça, la régression ça m’ferait mal, je m’allonge sur de l’insoutenable et je ne vous dessine rien. Vous voyez bien, y’a rien d’autre à savoir. De la douleur, dans les coins y’en a partout, derrière toutes les phrases, en diagonale ou à l’envers, y’en a même en pointillés il s’agirait d’la contourner, cette pute. La douleur c’est juste trop facile, on ne l’explique même pas la douleur on la sait. On la sait tellement bien qu’elle en devient banale, mais moi si j’avais des crayons, des crayons de couleur, j’vous montrerais à quel point l’insoutenable m’attaque. J’vous montrerais son absence et mes nuits juste vides, j’vous montrerais mes yeux brûlants ou même, si ça se trouve, si j’avais des crayons j’vous montrerais que dalle. Détrompez-vous c’est pas d’la régression, je n’suis pas folle ou plutôt si, j’implose, je brûle de son sourire mais je n’m’éteindrai pas comme ça, vous savez j’ai des putains d’allumettes moi, dans les yeux, dans les poches, dans ce qui reste de mon coeur.