Des tons.
Les vrais couteaux ne brillent pas. Ils coupent, dit-il. La fille a presque crié, crié sa peur, elle a presque lâché la main de cet amant-là, les vrais couteaux ne brillent pas mais où courent-ils, ces enfants de la décadence. Cet amant-là compte les pas, d’avant en arrière il décompte, cet amant-là déraille puis elle a si peur de ses yeux.
Tes yeux brillent comme des couteaux, lui disait-elle entre ses mains, cet amant-là déchante la pluie le danse il ne sait plus compter les heurts. Les vrais couteaux ne brillent pas il a des, lames de haine dans les cheveux, les mains emmêlées il les connaît par cœur, cet amant-là serre, serre la main de la fille juste là. Il la serre puisqu’elle partira, elle brille comme le vent et ses restes de souffle à lui n’allument plus. Grand-chose.
Il savait danser en tournant quand les couteaux ne marchaient pas. Elle regarde les cheveux froissés de cet amant-là qui s’enfuit qui s’affole, elle a presque crié son manque de, climatique, mais les mains, là, restent chaudes. Les vrais couteaux ne brillent pas. Il divague les mots lui échappent ils s’échappent, s’échappent de ses lèvres pourtant fermées si fort, les mots s’échappent les vrais couteaux ne brillent pas la pluie n’est plus très repassée et il chiffonne de la craie bleue dehors, regarde.
La fille écoute la fille vacille mais que dit-il cet amant-là, que cache-t-il derrière ses joues si creuses si faciles. Les vrais couteaux, ils coupent. Dit-il. Elle ne lâchera pas sa main même s’il déchante, cet amant-là. Puisqu’il est fou puisqu’il s’applique, couteaux qui brillent n’existent pas, n’existeront jamais assez. Cet amant-là n’est pas éteint, il se froisse les cheveux mais ne lâchera pas la fille. Il ne s’enfuira pas, pas cette fois. Le ciel clignote, regarde.