mercredi, février 27, 2008

Des tons.

Les vrais couteaux ne brillent pas. Ils coupent, dit-il. La fille a presque crié, crié sa peur, elle a presque lâché la main de cet amant-là, les vrais couteaux ne brillent pas mais où courent-ils, ces enfants de la décadence. Cet amant-là compte les pas, d’avant en arrière il décompte, cet amant-là déraille puis elle a si peur de ses yeux.

Tes yeux brillent comme des couteaux, lui disait-elle entre ses mains, cet amant-là déchante la pluie le danse il ne sait plus compter les heurts. Les vrais couteaux ne brillent pas il a des, lames de haine dans les cheveux, les mains emmêlées il les connaît par cœur, cet amant-là serre, serre la main de la fille juste là. Il la serre puisqu’elle partira, elle brille comme le vent et ses restes de souffle à lui n’allument plus. Grand-chose.

Il savait danser en tournant quand les couteaux ne marchaient pas. Elle regarde les cheveux froissés de cet amant-là qui s’enfuit qui s’affole, elle a presque crié son manque de, climatique, mais les mains, là, restent chaudes. Les vrais couteaux ne brillent pas. Il divague les mots lui échappent ils s’échappent, s’échappent de ses lèvres pourtant fermées si fort, les mots s’échappent les vrais couteaux ne brillent pas la pluie n’est plus très repassée et il chiffonne de la craie bleue dehors, regarde.

La fille écoute la fille vacille mais que dit-il cet amant-là, que cache-t-il derrière ses joues si creuses si faciles. Les vrais couteaux, ils coupent. Dit-il. Elle ne lâchera pas sa main même s’il déchante, cet amant-là. Puisqu’il est fou puisqu’il s’applique, couteaux qui brillent n’existent pas, n’existeront jamais assez. Cet amant-là n’est pas éteint, il se froisse les cheveux mais ne lâchera pas la fille. Il ne s’enfuira pas, pas cette fois. Le ciel clignote, regarde.

jeudi, février 21, 2008

Jamais, jamais, vous ne la rattraperez.

A l'endroit, le visage.
elle est comme l'eau vive.
La gamine, avec les dents, la tête. rideau déchiré vitres cassées,
et voilà qu'la tête des poupées, avec les dents, qu'elle te l'arrache.
ce ne sont que des numéros
il sourit, le pianiste, avec ses numéros. Pianiste à cordes à contretemps, quoi qu'il en soit.
soie.
la gamine ne touchera pas la robe de,
soie, critique.
Crispation c'est magique, crispation c'est anti, anti-sordide presque
ce sont des doigts qui se referment sur le tissu
Tissu d'à peu près vides, les doigts.
Des voix des voix des voix, sensationnel l'artiste attrape, attrape l'ignorance et cloche des yeux. Il cloche des yeux j'vous dis, il s'emmêle les.
pas de pinceaux y'a plus d'peinture
noir, blanc.
elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent.
y'a l'histoire de tous ces russes qu'on
et encore
ils sont pas tous rythmiques, au bout du
conte. Pas tous mais presque incroyablement vicieux.
Lettres. J'ai plus le code mais non, postal, vous savez,
le code.
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera.

mardi, février 19, 2008

De quelle couleur.

Ne me regardez pas si dur, moi j’utopique passionnel vous savez bien. J’étranglais de l’imaginaire quand ces murs-là n’étaient que rouge et inconscience. J’étranglais des passions comme on désire de l’intouchable, utopique palpitant. Ne me regardez pas de si haut, vous n’y êtes jamais tombés. Crédules. Mais la passion court tellement vite, mais la passion s’enfuit s’éteint, paraît-il, je n’y crois pas. Si vous saviez si vous étiez, si vous saviez je la rêve infinie, la passion. Contradiction. Diction mais travaillez l’appartenance, l’appartenance ou rien, tu m’entends. Addiction, addiction comme fondement du plus beau criminel. Splendide. Arrêtez-les. Destruction perpétuelle plus exaltation permanente. Ne m’ouvrez pas les yeux, on survit pour si peu de choses. Abattez vos cartes. Mais si la passion danse un jour si cruelle, laissez-la faire, elle n’a jamais été aussi proche du sublime.

samedi, février 09, 2008

Qui cherche un trésor planqué sous les cailloux bariolés.

D’après vous, on pianote on, désarticule. On pianote on, métronomes vivants que nous devrions être. D’avant vous, d’avant le spectacle et l’orchestration si, consensuelle. Les virgules j’en fais ce que je, veux, peux, j’en fais ce que je suis. Musicale, l’atmosphère. Musicalement camée, musicalement silencieuse, la suite. Une. D’après vous ça pianote grave, mais vous trichez, on les retient, sévère. On les retient, les non-sens. On le nuance, votre indicible. Nuance, dit-on. Nuance c’est faible. Posés là, sur le manque d’alternative, ils attendent. D’après nous. Les accusés se lèvent et les témoins s’enfuient. Ils s’enfuient puisqu’ils ne se souviennent plus. Ont-ils rêvé. Ont-il, on ne sait pas. Les accusés se couchent ils n’oublient rien, ils n’oublient même pas l’heure qu’il est à croire qu’ils comptent dans leur tête, le temps qui passe et qui n’efface, pas grand chose. Non coupable. Mais d’avant vous, les armes. Armes en carton regards solides. Tu parles.