De l'air.
A l’air libre, tu comprends. Il n’y aura plus rien de joli à voir si vous étouffez là sans nous, sans nos airs de têtes à claques pour vous rappeler que vous n’existez pas vraiment. On est passé en mode complexité des illusions, vous avez perdu la notice et vous restez à vous demander si vous avez bien fait de tout jeter.
Le truc joli qui brillait dans vos yeux, ce truc un peu plus classe que vos mines d’apprentis, va finir par se barrer si vous ne regardez pas ici. On vous tend les expressions, les accentuations magiques, mais vous, vous croyez vivre, dans votre coin.
Et vous ne vivez pas, ça non, vous dégustez le néant comme des aveugles, vous ne vous rendez plus compte de rien, et pendant ce temps nous attendons que vous y compreniez quelque chose.
Dramatique, ne crois-tu pas. A l’air libre, tu comprends. On n’écrit sûrement pas pour soi. On n’écrit sûrement pas pour tout le monde. On choisit, silencieusement. On falsifie les pronoms personnels et l’indicible persiste là où rien n’a jamais été aussi clair que les idéaux du fond d’nos têtes.
Il n’y aura plus rien de joli au fond de vos yeux si vous ne faites pas attention aux spectacles qui brillent tout autour. Et tout ça, tu le sais bien. Mais demain vous recouvrir de flammes, d’yeux brillants, et du reste. Tellement.