dimanche, octobre 31, 2010

Je ne sais pas ce que je fais là. Je ne sais pas où je vais ni dans quel sens je dois dormir, de quel côté le soleil se lève et combien de temps il faut attendre avant de trébucher. Je ne connais pas ce qui roule tout doucement entre les pierres entre les feuilles qui ne sont pas tout à fait mortes, je ne sais pas de quelle couleur sont les rêves et je ne connais pas l’âge des mots. J’écoute Benjamin Biolay comme tout le monde et je pleure comme tout le monde à la tombée de la nuit, je n’ai pas plus froid qu’une autre je suis juste couchée sur un trottoir de glace et le soleil se lève à l’Est.

samedi, octobre 30, 2010

Flowers

Je suis au beau milieu d’un océan statique l’océan n’est jamais statique et j’entortille mes cheveux arrachés ils ne s’arrachent pas ils se décrochent d’eux-mêmes j’entortille mes cheveux décrochés autour de mes doigts engourdis il fait nuit. Le vieux marin les marins sont-ils tous vieux le vieux marin décompose les valses lentes comme s’il ne les connaissait pas ne connaît-il pas l’horizon qui m’étrangle et qui tourne tourne valse lente au milieu de l’océan qui s’agite. Ce qui n’est pas l’horizon s’enroule autour de mon cou et m’étouffe chacun de nous s’étouffe en regardant les valses et moi qui n’achète plus le rythme ternaire avec mes yeux je pense la valse n’est pas lente elle est simplement là. Il y a ces angles persistants qui jusqu’au fond des nuits s’enfoncent dans ma peau les angles sont comme des couteaux qui se sont vidés de leur sens on ne les saisit pas. Je regarde les morceaux d’automne sublimés s’agiter devant moi et je fais comme si je n’avais pas peur comme si l’océan n’était pas infini, ce qui tremble n’est pas sans vie je suis vivante emporte-moi, il fait nuit.

dimanche, octobre 17, 2010

Octobre

Les yeux baissés je longe les rames de métro et je pense, aujourd’hui est un peu plus froid qu’hier et peut-être un peu moins que demain je pense, les gens parfois ne se regardent pas, les yeux baissés je compte mes pas et les regarde se perdre sur le bitume qui ne gèle pas encore il fait froid. Le vent brouille mes yeux je les baisse et j’écoute les violonistes du bout de la grande rue, les violonistes un dimanche ne sont pas plus habillés que moi mais eux ne baissent pas les yeux, eux n’ont pas froid, eux n’ont pas peur, je crois. Les yeux baissés je traverse les rues et je pense le ciel s’efface tout au-dessus de moi je pense, les regards ne glissent sur personne ils sont là, les yeux baissés je pense au froid, à tes bras, je pense au froid et à tout ce que l’on ne dit pas.

mercredi, octobre 06, 2010

Tire swing

Le ciel ici est encore plus gris que nos peines.

lundi, octobre 04, 2010

au milieu

Et le matin parfois, à l’intérieur de moi mais l'intérieur c'est le milieu, à l'intérieur il y a ce crime étrange et flou, il y a la sensation déraisonnable qu'il faudra raisonner à tout prix le matin puis toutes les heures parfois, à raisonner emprisonner juste avant que le truc du dessus ne se remettre à battre oui juste au-dessus tu sais bien, le cœur.