samedi, septembre 29, 2007

Systématique altitude.

Notes symétriques et violons désaccordés, mais depuis quand faut-il compter sur les violons. Le rendez-vous du camp des ex-idéalistes dont l'idéal ne tenait pas si fort que ça, des faibles en somme, des rêveurs qui ont définitivement cessé de s'assumer. Assis par terre et bras croisés, dos à la mer et face au vent, du haut des grandes désillusions y'a forcément plus rien à craindre. Une orientation quasi involontaire vers des litres de solitude, de la solitude en boîte, mais c'est pas de la consommation ça, c'est du vide. Il n'y a plus rien d'électrique dans nos fils à peine dénudés, plus rien des vieux barbelés qu'on laissait traîner pour voir ce que c'était que la souffrance, mais c'était juste histoire de se rendre compte, tu sais.

L'électricité c'était une jolie mauvaise idée. C'était l'envie juste bourgeoise de sortir du néant qui malgré lui finissait par trouver un sens un équilibre enfin tous ces concepts qu'on ne connaîtra plus. J'ai pas fait exprès mais l'amour c'est électrique tu vois, un court-circuit et tout m'explose à la gueule. Tout, c'est pas seulement ses yeux. Tout, les illusions les idéaux les mots qu'il était plus facile d'écrire quand on n'y connaissait rien. Je désorganise le jusqu'ici et certaines pièces du puzzle se sont égarées sous un meuble : on n’arrive pas à reconstruire l'histoire, l'image, ah oui, ma vie.

En fait c'était peut-être juste un faux contact, mais faux contact c'est bien trop cruel, tu sais mes sentiments c'était pas pour de faux, c'était juste un peu trop, mais c'est à cause des marins, des pirates et de leurs foutus bateaux. Rien d'autre après tout, rien de plus absurde. Juste des bouts d'idéaux du haut d'un pont qu'on n'avait pas envie de traverser et tu sais on aurait mieux fait de rester là-dessus, ça vaut pas le coup, de l'autre côté. Ouais du côté du réel on se prend plus pour des artistes, non, on se prend plus pour rien du tout, on se consume, en choeur.