dimanche, février 27, 2011

Autour

Seules subsistent mes aspirations fantasques et désordonnées, mes aspirations à tout ce qui ne se voit pas et mes cris qui se cassent à la frontière de toutes ces vies emmêlées.
Seules subsistent mes illusions mortes puis sans cesse ressuscitées, mes illusions fatiguées déshabillées meurtries et le centre du monde ne s'endormira pas sur moi.

jeudi, février 17, 2011

Que d'y croire toujours.

il y a cette immense mélancolie qui dégouline le long de mon corps égaré
je ne pense plus qu'à cet automne-là, à l'idéal et à
mes lourdes défaites


Je ne sais pas vernir mon cœur ni l'empêcher de se soumettre,

les mots
les plus précieux que tu m'aies dits ne se dilueront pas dans cette immense mélancolie qui coule le long de mon corps épuisé

il n'y a pas d'automne perpétuel il y a mes lourdes défaites,
indéfiniment.

lundi, février 14, 2011

L'air.

Alors bien sûr tes lèvres ne cessent de me hanter, bien sûr ton corps m'obsède et l'odeur de ta peau continuellement me poursuit, mais si l'orchestre ne s'arrête pas de jouer, si les archets les baguettes et les pulsations résonnent encore en plein cœur de mes nuits, si la musique est assez forte pour m'envahir complètement peut-être parviendrai-je à respirer quelques instants, quelques instants au moins.

dimanche, février 13, 2011

je pensais à Chopin et je pensais
étouffe-moi,
étouffe-moi avant que je ne m'aperçoive que personne ne m'a jamais aimée
étouffe-moi avant qu'il ne soit question que de dénigrement
elle m'a dit tu es un objet que l'on ne désire pas j'ai pensé je sais, je sais, je sais, trois fois mais je n'ai rien répondu parce que j'avais trop de larmes et qu'il n'y avait pas de reflet dans la lame de mes couteaux,
je n'ai rien répondu j'ai voulu que Chopin me rende la raison puis il ne l'a pas fait alors je suis toujours là immobile avec cette pensée terrible qui grandit qui se propage, au fond personne ne m'a jamais aimée.

jeudi, février 10, 2011

dix

Puis j’ai voulu mourir mais il était quatre heures du matin et l’ampoule de la cuisine était grillée. Je me suis assise sur le carrelage et j’ai pensé à des choses vertigineuses comme l’indifférence et le désir. Aujourd’hui il y a eu midi et demi et le reste, je me suis sentie intrusive à chaque voix que par inadvertance j’entendais, à chaque regard absent que malencontreusement je surprenais puis j’ai voulu mourir. J’ai pensé à des choses scandaleuses comme le surjoué et comme tout ce qui est vain, je ne pouvais pas m’asseoir sur le carrelage et le dos de la chaise n’était pas anonyme j’ai pensé à l’intrusion et à l’absurde. Je ne voulais pas vous voir je ne voulais surtout pas vous entendre et bien sûr les gens sont ouverts à l’intrusion fortuite à l’intrusion concertée bien sûr j’ai voulu mourir et j’ai surtout craint de faillir au beau milieu du monde, de le laisser entrer en moi et de lui offrir le spectacle de ce que les choses vertigineuses ont déjà broyé.

mardi, février 08, 2011

nos vies se débattent

J'ai longtemps cru que la littérature, elle, serait toujours là pour me sauver la vie. Il m'arrive encore de prier pour qu'un jour, une nuit, entre deux obsessions ou entre deux incohérences, je réalise que j'avais raison.