Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assis par terre comme ça.
Nous sommes toujours ces petits êtres fébriles qui marchent recroquevillés sur leurs frissons en attendant la délivrance, nous sommes toujours alternativement splendides et misérables nous sommes plus que jamais prisonniers de nos grandes obsessions, condamnés à chercher du regard ce qui ne s'offre pas et à mordre dans l'altitude.
Nous sommes vous savez nous sommes voués à perdre la raison comme d'autres perdent la foi, nous sommes à jamais corrompus par l'espoir et dévorés par le regret mais nous sommes alternativement tristes gisants et plus vivants que vous tous réunis.
Nous sommes le cœur des passions flinguées en pleine lumière et puis nous sommes leurs débris, nous sommes alternativement remarquables et déséquilibrés mais nous sommes dès aujourd'hui les instants saisis par l'automne et parfois à main nue étranglés.
Nous sommes vous savez nous sommes voués à perdre la raison comme d'autres perdent la foi, nous sommes à jamais corrompus par l'espoir et dévorés par le regret mais nous sommes alternativement tristes gisants et plus vivants que vous tous réunis.
Nous sommes le cœur des passions flinguées en pleine lumière et puis nous sommes leurs débris, nous sommes alternativement remarquables et déséquilibrés mais nous sommes dès aujourd'hui les instants saisis par l'automne et parfois à main nue étranglés.
10 Comments:
J'ai souvent un regard bourré de condescendance sur la façon dont les gens écrivent, mais toi, t'es un peu mon exception.
Tu verras bien qu'un beau matin fatigué
J'irai m'asseoir sur le trottoir d'à côté
Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi
Assis par terre comme ça.
C'est drôle de fredonner ça, inopinément :) C'est doux comme une caresse avant de s'endormir.
Le deuxième paragraphe, j'en tomberais amoureux.
M > Vas-y ça c'est vraiment classe comme compliment.
Anonyme 1 > Oui, avant de s'endormir, pourquoi pas.
Anonyme 2 > Oh ! Merci :)
Suis pas convaincu de ton analogie entre la folie ou l’Autre-ment et l’athéisme… Non, je crois que nous sommes condamnés à la sagesse, comme refoulements de nos espoirs, griffés au cuir de nos acuités que le temps dépèce, met en lambeaux- inexorablement. Mais sagesse comme a-voeu d’impuissance et non comme référence, alors… Sage jusqu’à s’asseoir sur un trottoir, celui d’en face ou pas, si on a eu la chance de traverser la rue des espoirs.
Un sitting sur l’avenue de la Poésie maime-que ? On snifera les lignes de Paul pour embraser nos morceaux d’étoiles qui secrètement nous dévorent encore…
C (depuis 2006…sourires)
Au fait, Anonyme 2, c'était moi, et un peu une erreur.
Fou, C, vivante, mais avec des lignes, intrigant !
Ah parce que tu sais qui est C toi ? Ne me dis pas que tu paries sur Douce, ça ne lui ressemble pas voyons. Et 2006 c'est loin, C, qui êtes-vous ?
Juste un petit aparté pour Ju et toi afin que vous ne tombiez pas dans des méandres sibyllins outre mesure... sourires. Suis pas une énigme, suis juste un fidèle lecteur et admirateur de ton style unique Maime-que. That's all folks !
Et ma dernière ligne sur Eluard, juste une révérence, parce que j'ai cru entendre que tu lui portes ou as porté une certaine admiration fut un temps et comme c'est mon auteur préféré.... simplement pour dire que dans nos noirceurs, subsistent qu'on le veuille ou non, ces couleurs qui nous vêtissent même subrepticement ...
Valà, le voile est levé, un peu poussiéreux j'avoue, il date de décembre 2006 ! Déridons-nous !
A plus tard - disons 2016 ?.......
C
Mais non voyons, il faut rester !
C'est agréable d'avoir des visiteurs comme ça, sache-le. Et Éluard, oh, oui, effectivement.
Mais oui, restez, jeune homme ! Prenez une tasse de thé.
J'y ai cru, Ju, à Douce, j'trouvais ça fou, mais joli, et doux. Mais non.
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