samedi, décembre 23, 2006

Descendre.

Je me suis noyée dans Rimbaud mais la déraison s'accumule. J'ai arraché aux yeux du temps la douce impression de justesse que l'on m'aurait approprié. Crever les rêves comme les fausses utopies qui nous courent.

Fous à lier.

Meurtrie d'inconsistance par l'invalidité de mon cynisme, couverte de ces violences abjectes que j'admirais, parfois. Des cendres de décembre il restera ce qui grince, contre ce qui tapisse le coeur de trésors intouchables.

En prose les craintes idéalistes, nos peurs masquées par une esthétique compulsive, à soupçonner. Il n'y a rien de plus brûlé que l'ardeur du vent qui nous tient, nous enveloppe de ses bras cadavériques ensanglantés. Tu m'intoxiques. Comme toutes ces tendances maladives par lesquelles je nous détruirai.

Froide complaisance dans la souffrance plus qu'inappropriée que probablement je m'invente.
Dansons.
Puisque j'en crève.

17 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tes couvertures comme des volutes insaisissables, tes petits poings comme des sentences, tes larmes noires qui s'ecoulent, m'arment de ta beauté comme si au creu de tes seins tu me contait.

décembre 23, 2006 11:21 PM  
Anonymous Anonyme said...

Puis qu'on en crève,
M'accorderez vous cette danse ?

décembre 24, 2006 3:44 PM  
Blogger MQ said...

Somewhere > mais je te conte en silence, parce que c'est toujours plus beau.

Ju > Avec plaisir, puisqu'on en crèvera tjs un peu moins :)

décembre 24, 2006 7:46 PM  
Anonymous Anonyme said...

Si danser c'est faire face à tous les côtés piles, souffler sur les cendres de décembre, redresser les faits vrillés de février, braver les gouttes depuis, depuis quoi au fait...
Alors oui, dansons.
Et dans son, il y a soi. Et quelque tu sois, tu es. Toi.
Alors, sois.

décembre 25, 2006 4:13 PM  
Blogger violette pleurnicharde said...

j'en crèverai moi aussi
décembre s'évapore et rien n'ira mieux

mes pieds seront toujours ensanglantés après avoir dansé et ce sera toujours le métier qui rentre donc on ne dira rien

sinon j'espère ton aide

décembre 25, 2006 10:07 PM  
Anonymous Anonyme said...

billet retour

plus que jamais je me demande qui aura le privilège de faire tomber ton armure cynique
puisque je suis sûre que tu n'attends que ça, au delà même de toute négation
conditionnelle, ou alors du bout des lèvres

décembre 26, 2006 12:18 PM  
Anonymous Anonyme said...

(et puis, je pars dans une heure, pour toujours, j'ai l'impression)
J'ai fait le réveillon en baskets, avec guanylate transferase écrit sur la main gauche. Si ça faisait sourire, je sais pas, en tout cas, trash, oui, à coté des robes de soirée des cousines.
J'ai envie de te dire, "on se tire par la fenêtre", comme dans Arizona Dream, mais je serais incapable d'en laisser un certain derrière moi.

bon Lille

décembre 26, 2006 12:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

je veux aussi entrer dans la danse.. histoire de moins mourir, moins vite..

décembre 26, 2006 5:02 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bon. Je ne sais jamais quoi dire ici...pour une fois que j'ai un pretexte, j'en profite.. ; je te souhaite de bonnes fêtes.

Oui, si peu.

décembre 26, 2006 8:08 PM  
Blogger MQ said...

Imparfait présent > Tournons, tournons puisque même les cendres nous résistent.

Violette > je veux bien t'aider, mais pour ça il faudrait que ton mail soit écrit quelque part, puisque je ne vais pas afficher le sien n'importe où :)

C > je ne sais pas vraiment si c'est ce que j'attends. J'ai tjs bien trop peur de baisser les armes. Méprisons, c'est bien plus simple. Se laisser tomber par la fenêtre, bien plus hypocrite. Thomas Fersen en boucle, etc.

Nobuo > on crèvera tous en plein vol, rien de mieux après tout.

Celle qui > De joyeuses fêtes à toi, mademoiselle :) (et puis...merci, je crois)

décembre 27, 2006 11:16 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je me saoûle et toi tu danses, on en crèvera à notre manière.

décembre 27, 2006 7:20 PM  
Anonymous Anonyme said...

Que de noirceurs assujetties à ce mal de terre m'aime que…qui me trouble depuis le temps que je te lis…Déconstruire jusqu'à l'infime - oui pour cette acuité - mais peut-être pour (re) construire ce qui s'est fissuré quelque part… Descendre pour mieux remonter…Les cris sont des craintes mais aussi des appels…. Les flammes détruisent mais réchauffent également…Il y a toujours plusieurs façons, plusieurs routes pour appréhender un voyage…Il n'y a ni blanc ni noir, mais une infinie palette de gris - je crois…J'aime ton croire caché sous la glace, j'aime ta passion de vie, si exigeante qui ne trouve peut-être pas l'écho ou le reflet plus exactement de tes complexités…. Ton pseudo est si révélateur…. J'aime ta façon de déséquilibrer l'existence pour lui redonner un sens…. De naviguer dans le vide de nos libertés….Une des clefs de secours de ces portes si lourdes à ouvrir est peut-être l'humour…. l'humour de soi pour désacraliser ses doutes…je ne sais pas…ce que tu nommes toi par cynisme, révoltée sanguine…. En tout cas je pense que des cendres reverdit l'acceptation - dans le temps - que nous ne sommes que des grains de sable et peut-être ne faut-il pas le craindre ou en accepter l'idée pour que nous adoptions et nous accordions aux mouvements de la mer… sans avoir la prétention que nos facultés puissent nous conduire forcément là où nous voudrions qu'elles nous conduisent… Baisers douceur de cendres chaudes pour cette année nouvelle que je te souhaite à l'image de ce que tu voudras qu'elle soit….

décembre 28, 2006 6:59 PM  
Blogger violette pleurnicharde said...

je me confonds en excuses

madumx@hotmail.com

merci

décembre 28, 2006 8:14 PM  
Anonymous Anonyme said...

impressionante, cette justesse dans les mots.

et puis peut-être qu'on s'y reconnait dedans aussi...

décembre 28, 2006 10:06 PM  
Blogger Krizia said...

Puisqu'on en crévera tous.

décembre 29, 2006 11:41 AM  
Anonymous Anonyme said...

Pour suivre Comateen, elle boit, tu danses, et moi je vomis : )
Elle est pas belle la vie ?
Bon, je repars, mais le ventre plein ça sera plus drole !
Bisous !

décembre 29, 2006 8:20 PM  
Blogger MQ said...

Comateen > je ne danse même pas, je tourne, je tourne et on verra bien.

C > tes compliments mériteraient une réponse bien plus longue que celle que je m'apprête à te faire... C'est exactement ça, je ne veux pas m'adapter aux mouvements de la mer, exactement. Le mal de mer, alors. Tes mots me font sourire, rougir,le reste, bref, je me tais. Merci...

Mrs ko > oh merci! Bienvenue ici, alors!

Krizia > Tous différemment.

Ju > oh et puis c'est trop tard mais. Une écharpe c'est mieux!

décembre 30, 2006 12:58 PM  

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