vendredi, décembre 21, 2007

Des toiles.

J’ai jamais vraiment su de quel côté tombent les étoiles, au mieux on oubliera de les compter, résultat ça brille par terre mais là-haut y’a plus assez de monde. Par terre on les regarde jamais vraiment, on passe, on repasse, on écrase et l’actuel c’est juste du vide. Du noir à la limite, pour ceux qui pensent à faire des comptes, contes, pour ceux qui avalent des épées à coups de sourires et qui nous narguent pas mal. Faut pas me faire croire qu’ils sont nombreux, les solitaires du bout du monde. J’ai jamais vraiment supporté ceux qui te crachent leur bonheur au coin de la gueule, tu sais l’attendrissement c’est un concept dépassé, moi j’sais bien qu’ils ne font que la planter un peu plus dans nos ventres gelés, leur sale épée. Ils crachent mais t’en fais pas un jour, il auront plus d’salive. Bouche bée, tu verras. Des nuits durant ils nous regarderont, les yeux brillants, la joie écrite en grands sur leurs visages arrondis mais ils diront plus rien, plus d’salive j’te dis. Et nous, nous d’en bas de tout en bas on leur criera notre douleur à la con, on criera tellement fort qu’on les tuera, tu m’entends, on les laissera crever dans leurs étoiles. Rouges. Des salopes, les étoiles. J’dors plus mais c’est à cause de ce truc qui me chope dès le matin, qui me couche par terre et qui finira par m’éteindre, j’dors plus mais tu sais les étoiles j’les vois même pas, y’a bien trop longtemps que mes volets sont fermés faut pas croire. L’actuel c’est du glacial de l’insoluble et l’autre quand il chante oublier ces heures qui tuaient parfois à coups de pourquoi le cœur du bonheur il chante, ne me quitte pas. Moi j’peux toujours chanter j’ai jamais su avaler un couteau, c’est pas une épée en fer qui rallumera mon sourire d’enchantée, mon sourire qui ne compte plus, les étoiles tombent il fait nuit mais sûrement pas assez fort, tu me manques.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tu parles d'étoiles et de sourires, mais tu sais, tout ça, ça crève sur le sol, sous les cris des bottes et les crachats méprisants.

Y a pas d'avenir, il y a là, maintenant, et hier, parce qu'hier est gravé pour toujours, même si nos paroles s'envolent. Hier restera toujours, autant que demain n'existera jamais. Demain c'est la fin, demain c'est la mort. Il n'y a rien à dire, rien à faire, rien à croire.

La solitude elle existe, quand hier est loin, et qu'on est seul, là. Il n'y a rien à attendre, demain n'arrivera peut être pas, qui sait. Se battre c'est bien, mais parfois faut oublier, laisser tomber.
La solitude ça tue, être deux c'est pire.

décembre 22, 2007 4:22 AM  
Anonymous Anonyme said...

"A deux, il se sent plus abandonné que seul. Est il avec un autre, cet autre lui tend la main pour la saisir et il est livré sans défense à cette main."
Kafka. Peut être mais. Ju tu mens, les étoiles et les sourires on en a, c'est après seulement qu'ils nous les arrachent avec tout ce que tu dis. Et puis les temps c'est chiant. J'te fais un bisou mademoiselle.

décembre 23, 2007 1:33 PM  
Blogger Gregory Sey said...

Je n'ai jamais été très fort en astronomie mais il me semble que ces poussières d'étoiles écrites à "coups de pourquoi" - biensûr - ne me semblent pas - au non pas - à des années lumières de tout un ensemble de choses qu'il peut nous arriver de ressentir un jour ou l'autre ou mes les deux (celui là et l'autre jour).

décembre 24, 2007 1:45 PM  
Blogger Gregory Sey said...

Il fallait lire "oh non" et "même"

décembre 26, 2007 9:34 PM  

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