De l'air.
A l’air libre, tu comprends. Il n’y aura plus rien de joli à voir si vous étouffez là sans nous, sans nos airs de têtes à claques pour vous rappeler que vous n’existez pas vraiment. On est passé en mode complexité des illusions, vous avez perdu la notice et vous restez à vous demander si vous avez bien fait de tout jeter.
Le truc joli qui brillait dans vos yeux, ce truc un peu plus classe que vos mines d’apprentis, va finir par se barrer si vous ne regardez pas ici. On vous tend les expressions, les accentuations magiques, mais vous, vous croyez vivre, dans votre coin.
Et vous ne vivez pas, ça non, vous dégustez le néant comme des aveugles, vous ne vous rendez plus compte de rien, et pendant ce temps nous attendons que vous y compreniez quelque chose.
Dramatique, ne crois-tu pas. A l’air libre, tu comprends. On n’écrit sûrement pas pour soi. On n’écrit sûrement pas pour tout le monde. On choisit, silencieusement. On falsifie les pronoms personnels et l’indicible persiste là où rien n’a jamais été aussi clair que les idéaux du fond d’nos têtes.
Il n’y aura plus rien de joli au fond de vos yeux si vous ne faites pas attention aux spectacles qui brillent tout autour. Et tout ça, tu le sais bien. Mais demain vous recouvrir de flammes, d’yeux brillants, et du reste. Tellement.
6 Comments:
Ton plus beau texte. Certain. Et cette fois, je m'y trouve (mais on s'en fiche, et je n'écris jamais ici)
Et si l'air s'était vicié d'avoir trop porté le prévisible ? On respire quoi ? Pièces de monnaie usées, je ne vois plus que ça à présent, quand l'Autre parle. L'Autre, tu sais, celui qu'on chérit en dépit de tout et de tous.
On aurait pu se croiser davantage dans cette vie, c'est dommage.
En pensées,
Une qui n'est pas si loin.
Chérir sans avenir, c'est passablement vain, même, surtout, envers et contre tous et tout.
Enfin, je crois, chérir me semble sans avenir, tout court.
L'anonyme > Mais...mais, qui es-tu ? ...
Ju > chérir ne me semble pas vain du tout. A vrai dire je dirais que c'est vital, presque.
Vital ? Carrément ?
Huh.
J'dois être mort !
Pas encore, pas encore ^^
M'aime que : j'aimerais tant que tu aies raison. La réponse, je pensais la connaître, mais tout semble s'être effrité. Pourtant, chérir, je ne peux pas m'en empêcher. Mais vers où ça portera ?
PS : je te dirais bien qui je suis, mais... (et de toute façon, ça ne compte sans doute pas tant que ça)
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