samedi, août 09, 2008

Et ainsi de suite.

Et tourne et tourne et la chanson dit dégringole je me raccroche aux premiers cheveux que je trouve et je tire dessus pour ne pas tomber, tourne c’est la suite et l’ivresse continue de chuchoter lentement la chanson crie pour les folles, dégringole, elle m’a tiré les cheveux dira le garçon la fille l’enfant tu verras bien, elle m’a tiré les cheveux c’est presque douloureux quand tout le monde tourne aux alentours il est question d’accords majeurs c’est plus facile et cela fait danser les sourires au moment même où, tu vois bien ce sont des boucles ces cheveux, tourne tourne les vêtements déchirés qui ne sont presque plus des, vêtements, qui sont tout juste déchirés oxydés délavés c’est vivant je marmonne entre leurs dents, on tourne il n’y a rien de délabré c’est de l’ivresse de luxe c’est majeur c’est chic et l’on s’accroche à des lambeaux de tissus comme à des cheveux bruns blonds bouclés ou, même pas. Et la chanson n’existe pas, elle aussi je l’ai inventée ce sont des inventions inexistantes mais personne ne saura que la chanson ne demande pas de tomber après tout personne n’est ivre personne ne tourne il n’y a bien que des vêtements déchirés suspendus à des corps presque immobiles qui tirent des cheveux pour éviter de crier, bien plus. C’est de l’anesthésie locale anesthésie des voix des sons et tourne dans le silence occasionnel les restes de cœurs qui s’entrecroisent, c’est beau c’est splendide et même, ce sont les sourires qui rendent musicales les chevelures trouées marquées puis, fausses, assurément. Tu verras comme il fait froid lorsque les regards glacials s’immiscent dans les vêtements déchirés tu verras comme on tourne pour ne pas mourir de, moins dix, on ne sent plus ses doigts ni les cheveux qu’ils agrippent encore et toujours, la chanson dicte tourne tourne et dégringole il y a des mains là, en bas, de celles qui attraperont la tienne et la chanson n’existe pas, qui sait, c’est la folie qui te dégringole au milieu de la nuit et c’est tant mieux lorsque les doigts s’emmêlent et que ce sont les têtes, qui tournent, me détournent.

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La chanson, elle existe, réinventée par chaque génie né au froid du monde. Il faut se réchauffer comme on peut. Je me souviens d'un soir, dans mon village d'enfance, au bord de la Méditerranée. Mon amie et moi tournions, tournions sous le chène vert. Nous étions ivres. Elle avait perdu son frère et j'avais perdu mon livre.
Tout ce que tu écris m'est un écho, non parce que tes mots sont universels : ils sont bien trop beaux pour cela. Je ne sais.
Toute mon humanité pour toi.

août 09, 2008 7:50 PM  
Blogger Zinotchka said...

Toujours de jolis mots ici...

août 10, 2008 9:06 PM  
Anonymous Anonyme said...

Il y a des fois, je ne sais pas trop, je ne comprends pas tout. Et pourtant je continue de lire avec tant d'entrain, avec cette fièvre au coeur qui me fait dire que quand même, ici, sur ce blog, rien n'est pareil, rien ne ressemble à ailleurs. Il y a ça "les restes de cœurs qui s’entrecroisent", et puis les toutes dernières lignes et puis celles où il y a la Danse dans la nuit. Il y a que le piano collait très bien à ma lecture.
Et même si je ne comprends pas toujours où tu veux nous emmener, où tu t'emmènes, je lis, inconditionnellement.

août 12, 2008 8:12 PM  
Anonymous Anonyme said...

Tu as un truc avec les cheveux ?

août 14, 2008 2:02 AM  
Blogger MQ said...

Locataire > On tourne c'est le rêve, il faudrait je voudrais, tourner plus souvent tout le temps sous la pluie et même plus. Pour l'humanité, merci, vraiment.

Halion > je ne savais pas que tu trainais encore sur le net, si tu es bien celle à laquelle je pense : )

Passionnée > je t'emmène avec plaisir même si tu ne lis pas entre toutes les lignes, même si je ne fais rien pour t'aider, je t'emmène, tout s'entrecroise par ici de toute façon, et la fièvre suffira.

Court > Complètement. Enchantée, sinon.

août 14, 2008 9:38 PM  
Blogger MQ said...

(finalement après réflexion je retire le "enchantée")(tu devrais stabiliser tes pseudos, ici, parce que je ne te reconnais même plus^^)

août 15, 2008 11:29 AM  

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