dimanche, septembre 26, 2010

Mais nous, ce n'est que moi.

Nous attendons qu’il fasse froid, ici, nous attendons que l’automne nous marche doucement dans les cheveux pour démêler ces violences fortuites et insistantes. Nous attendons que le mois de Novembre encore lui gomme les nœuds électrifiés de nos combats perdus l’électrifié n’est pas un mal, c’est une sensation. Nous parions cher sur l’exclamation suivante qui ne viendra peut-être jamais, mais l’exclamation suivante est un espoir lancinant, l’un de ceux dont on ne peut se résoudre à penser ça ne viendra jamais. Nous attendons que l’incroyable glisse sur nos amertumes entassées là, mais glissera-t-il sur ce qui persiste ici-bas, jusqu’au fond des jours les plus doux les plus, supportables. Nous faisons mine de croire à la renaissance à l’automne aux chansons, et aux sauvetages plus ou moins imaginables qui bercent les illusions de ceux qui, comme nous, ne savent pas vivre sans toi. Nous ne sommes pas vraiment là et septembre ne piétine rien d’autre que les bouts de nos doigts mis à nu, mais nous misons cher sur l’automne et regarde aujourd’hui comme le vent nous habille.