dimanche, octobre 17, 2010

Octobre

Les yeux baissés je longe les rames de métro et je pense, aujourd’hui est un peu plus froid qu’hier et peut-être un peu moins que demain je pense, les gens parfois ne se regardent pas, les yeux baissés je compte mes pas et les regarde se perdre sur le bitume qui ne gèle pas encore il fait froid. Le vent brouille mes yeux je les baisse et j’écoute les violonistes du bout de la grande rue, les violonistes un dimanche ne sont pas plus habillés que moi mais eux ne baissent pas les yeux, eux n’ont pas froid, eux n’ont pas peur, je crois. Les yeux baissés je traverse les rues et je pense le ciel s’efface tout au-dessus de moi je pense, les regards ne glissent sur personne ils sont là, les yeux baissés je pense au froid, à tes bras, je pense au froid et à tout ce que l’on ne dit pas.

2 Comments:

Anonymous Ju said...

J't'imaginais profil encore plus bas ! La magie d'octobre, tu n'peux pas y échapper, en attendant novembre, hélas, qui vient toujours à l'heure.

octobre 18, 2010 3:07 AM  
Blogger Gregory Sey said...

Les yeux rivés - pas baissés - sur ces quelques lignes, je pense. Je pense qu'elles s'enchaînent remarquablement bien. Je pense que c'est un petit texte comme ça qui me fait me sentir moins seul à entrer dans l'hiver les yeux baissés.

octobre 23, 2010 6:32 PM  

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