mais statique au milieu
Alors si rien ne bouge autant rester statique aussi, statique au milieu de l’inertie généralisée qui paralyse cette vie, qui l’englue et ne la laissera pas courir, alors si rien ne bouge autant rester assise contre le radiateur en attendant que l’hiver passe, ou ne passe pas, en attendant. Mais se défaire des nuits qui se collent à ma peau s’en défaire c’est abject et ce qui se colle ne s’arrache pas vous savez, autant compter sur l’eau brûlante et sur l’absurdité pour laisser faire l’infaisable ou pour faire mine de, vous savez. Il fait si froid que tout ceci me brûle, heureusement les trains continuent à partir et le quotidien ne renonce pas à se faire passer pour un repère une, respiration, il fait si froid que je ne suis plus folle, l’austérité m’ennuie et j’ai pourtant tellement besoin de m’allonger sur le lino sans avoir peur de mourir.
5 Comments:
*si rien ne bouge
le ciel devient rouge*
je vous lis depuis plusieurs années maintenant
et c'est étrange ce que les années nous font
qui suis-je pour vous sourire ?
en quoi cela vous aidera-t-il ?
et pourtant
j'ose
chaleur
Les années nous abîment-elles si fort ?
je prends les sourires avec plaisir, vraiment
Merci.
hé, amusant
je n'ai pas écris que les années nous abîment...
en ce qui vous concerne, vos mots me font toujours le même effet
mais je dois reconnaître que vos derniers articles sont inquiétants
(je n'ai pas osé laisser un commentaire pour ces articles-là
on ne commente pas la souffrance)
j'ai un autre sourire à vous envoyer :
je viens de me rendre compte :
la même métaphore maritime
la mer, des océans entiers pour vous
et mes souhaits
*j'ai écrit*
tss
oui, c'est drôle :)
(d'ailleurs je voue un culte secret à Pierre Reverdy, sachez-le) (alors je passerai plus souvent, sans hâte, par chez vous)
merci de venir encore par là après tant de temps, alors ; je crois que cela me touche réellement, de savoir qu'on me lit encore.
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