jeudi, mai 12, 2011

A mes genoux

Lorsque j'ai ouvert les yeux, j'ai très nettement senti cette immense tristesse s'emparer de moi, mettre ses deux bras autour de mon corps et tenter de m'étouffer. J'ai pensé tu ne m'auras pas salope et j'ai refermé les yeux de toutes mes forces en essayant vaguement de me souvenir de mes rêves, ceux où tu es couché contre moi, ceux où je serre tes deux mains comme des trésors et ceux où je ne déçois pas. Il faut absolument que je vous parle de ma propension à décevoir.

7 Comments:

Anonymous En attendant. said...

C'est pas toi, tout est décevant. Largement plus.

mai 16, 2011 1:44 AM  
Blogger MQ said...

Je n'y arrive pas.

mai 20, 2011 8:07 PM  
Anonymous J. said...

C'est exactement ça.

mai 20, 2011 10:39 PM  
Blogger MQ said...

Et je me disais la même chose, en te lisant ce matin.

mai 20, 2011 10:54 PM  
Anonymous Ne m'attends pas. said...

On n'peut commenter, on est obligé d'dire ça ici !

mai 24, 2011 12:06 AM  
Anonymous Etienne said...

Ecoutez, Fraülein J., ce que vous dit le Chaudron fêlé :

" Ce qui fait la qualité éminemment romanesque d’une vie, c’est d’être un presque rien. C’est-à-dire le contraire du rien. Comme, d’ailleurs, le contraire de toute idée de totalité. Envisagée comme ne formant plus un tout, cette vie ne tombe pas pour autant dans le néant pathétique du rien. Elle ne se réduit pas à ce rien, puisque d’elle insiste et persiste tel fragment opaque, tel détail inassimilable, tel biographème énigmatique. D’une vie, il reste toujours des traces, des objets insignifiants, des fétiches dérisoires — sur quoi rêver et compatir."

Dominique Rabaté, Le Chaudron fêlé (p. 182)

juin 02, 2011 4:09 PM  
Blogger MQ said...

C'est joli en tout cas, oui :)
Et plutôt vrai, espérons.

juin 02, 2011 8:28 PM  

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