Dance me
Je ne vous écris pas car je n’ai pas sur la langue la dureté des angles et des couteaux je n’ai pas les mots durs les mots agonisants je suis en vie tant que ta peau reste là si douce contre la mienne je n’ai pas au fond de la gorge l’âpreté du désespoir ni le sang de toutes mes batailles je suis en vie tant que tes bras bercent mes nuits puis neutralisent mes démons je ne vous écris pas car il n’y a pas de douleur assez vive à découper à la main devant vos yeux avides de torture je suis en vie tant que tes mains, je voudrais des heures durant vous parler du manque parfois mais je ne sais dire que la mort et tant que ton souffle m’étreint je ne meurs pas. Le reste on en reparlera.
6 Comments:
C'est de quel auteur ce texte magnifique ? De quel siècle, cet auteur ? Peut-on trouver d'autres de ses textes quelque part ? Je sais que c'est de toi, de vous, d'un autre.
C'est un texte qui enveloppe entre deux, pris entre deux, en sandwich. Le tu vous, les contrastes des mots mis côte à côte, les paradoxes suscités, ressuscités. Un moment d'écriture, de lecture, de réflexion. J'aime bien ça. Ca, c'est sûrement au centre. Au centre du reste, des vents contraires, des hauts des bas, des oui des non, des faut faut pas, des droites des gauches. Au centre. De soi?
J'aime bien quand t'es en vie. Et c'est toujours aussi joli.
Exactement. Toujours.
je passe mon temps à vivre et à mourir sans discontinuer,
heureusement qu'il y a quelqu'un ici parfois. Merci
Toujours sous ces latitudes. Tiens. Un coucou en passant.
Oh, ça fait une éternité dis-donc !
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