samedi, octobre 25, 2008

Des courbes.

Ce sont, autour oui tout autour de ce monde-là, ce sont, des conversations des fièvres latentes et le manque de structure sait que cela n'existe pas latent comme, comme la fenêtre mal fermée qui laisse passer le vent et les cris des enfants, tu sais, latents.

J'imagine les morceaux de bois que nos petites mains accrochent les uns aux autres, nos petites mains veulent des chaises, des chaises pour faire asseoir leurs confessions voyez-vous c'est tout simple et c'est de là qu'elles viennent, les fièvres dont on parle. On tend la main c'est du rouge accidentel, l'histoire d'après, ce n'est pas linéaire c'est pas systématique, rouge sans nuances comme le rouge tu sais brut, y'a pas de rapport c'est le bleu, marine électrique et plus clair clair comme leurs faux cieux là tu sais bien, non nous c'est rouge c'est tout simple voyez-vous.

Je m'attardais infiniment sur des couleurs des pulsations, les couleurs sont le rythme et l'avancée vous comprenez, une couleur au pied du mur et l'évanouissement s'en sort. On rapplique moderne et factice, du genre artificiel mais coloré, oui toujours vous savez, on n'est pas hypocrite on collectionne. Les collections rassurent le noir, dans l'genre système on n'est pas loin on rase les murs avec de la peinture sur la peau, on refait l'décor messieurs dames, discrètement mais en couleurs, toujours.

Le noir et blanc ça fatigue le ventre, tout comme le rouge ravive de fausses flammes mal fabriquées, et ouais tu vois tout s'vaut, par ici, presque tout.

jeudi, octobre 02, 2008

Déclaration.

Les marins sont tous morts je n'écris pas pour vous je n'écris pas pour eux les marins sont tombés, par-dessus bord on aurait cru puis les espoirs faut les flinguer une fois pour toutes, les marins sont tous morts ils ne sont pas ceux que vous croyez je ne suis pas celle que tu crois c'est pour faire réplique de film mais je flingue l'avenir à coups de fausses certitudes au moins le risque s'enfuit protégeons-nous mes amis mes amants les marins sont tous morts protégeons-nous des sentiments. Je pourrais vous parler du mec à la voix carrément cassée carrément détruite qui donne envie d'enlacer des garçons aussi détruits que lui presque aussi mauvais mais je n'enlace pas je lasse et je délace, je me la joue cuir et chapeau sur la tête pour, pourquoi d'ailleurs pour rien les marins sont temporairement morts je revois doucement mes idéaux en regardant le ciel depuis mon lit collé à la fenêtre, je réalise à quel point l'on a tort on se trompe parfois, à quel point l'on s'obstine à quel point il est impossible de broyer d'un seul coup toutes ces espérances absolument absurdes, les marins je les ai doucement tués mais je ne les efface pas tu sais c'est un marque-page par navire et rien de plus facile pour faire semblant d'oublier mais pour garder, toujours, c'est l'air de rien, les yeux en l'air la tête en arrière. Les marins sont tous morts de ne pas avoir hurlé assez de douceur de ne pas savoir embrasser l'hiver qui vient nous étirer des sourires infinis, si, crois-moi l'hiver ce sont des sourires les marins je les nargue je prospecte pour de la douceur minimale, minimale dans son implication c'est plutôt du genre fuir les sentiments puis réveiller les morceaux de salauds qu'ils ont foutu par-dessus bord, les marins sont tous morts alors pourquoi au juste continuent-ils à courir de long en large sur mon coeur.